Description
C’est une sorte de symphonie à voix multiples que Fadéla M’Rabet nous présente dans ce nouveau livre, écrit, comme tous les autres, dans une belle langue poétique.
Mais à la différence des précédents, qui s’organisent autour d’un personnage principal – Djedda, sa grand-mère, le muezzin aux yeux bleus – celui-là constitue une sorte de fresque historique où se succèdent des personnages d’hier et d’aujourd’hui.
Alors que l’indépendance permettait, en principe, toutes les innovations, la pièce que jouent la plupart des Algériens d’aujourd’hui n’est que la reproduction d’une autre, écrite par des ancêtres qui ne sont même pas les leurs et qui leur font la loi. Mœurs, tenues vestimentaires, attitudes, croyances sont un mélange de modernité superficielle et de passéisme borné, et qui retrouverait l’Algérie 47 ans après sa victoire contre le colonialisme aurait l’impression de s’être trompé d’époque, de pays, de pièce, de personnages.