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L'âge d'or de l'architecture arménienne

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Au moment où l’Empire byzantin et les grands foyers d’Orient traversent une phase de stagnation dans leur développement architectural, l’Arménie (et avec elle la Géorgie), au cours du vile siècle, bénéficie d’un contexte historique et socio-politique favorable qui permet une vitalité culturelle exceptionnelle. Des dizaines de monuments sont réalisés qui illustrent, par leur foisonnement et leurs qualités techniques et décoratives, ce que l’on peut appeler l’âge d’or de l’architecture arménienne. Succédant aux prémices des premiers siècles paléochrétiens (IVe-VIe) où apparaissent les exemples initiaux d’architecture mémoriale et religieuse, la période qui commence à la fin des années 62o avec les victoires de l’empereur Héraclius est marquée par une impétueuse activité. Au terme de quelques décennies où l’on assiste à une multiplication des chantiers et à l’élaboration de solutions souvent très innovantes, l’Arménie se trouve dotée d’un langage constructif nettement identifiable, propre à ce moment singulier, avec toute une grammaire de structures, de dispositifs, de procédés et motifs de décor. Ce vaste arsenal marquera durablement le langage architectural, tant arménien que géorgien, y compris durant le renouveau de la période médiévale, quelques siècles plus tard, et jusqu’à nos jours. Autour de la figure centrale de la coupole, dont l’usage se généralise tout en se complexifiant, une planimétrie et une volumétrie très réglées s’élaborent. Le répertoire de formes et de solutions constructives, marquées par l’unicité du matériau employé, la pierre, et les diverses figures décoratives mises au point, se trouvent dans une certaine mesure normalisés. Ainsi s’explique l’incontestable unité de style qui caractérise la riche production architecturale et le décor très diversifié de cet âge d’or.

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